Nos élèves de BAC pro GMNF se forment à la pêche électrique
À la fin du mois de mai, nos élèves de BAC Gestion des Milieux Naturels et de la Faune – spécialité faune aquatique, ont bénéficié d’une formation pour apprendre à faire fonctionner l’outil de pêche électrique en sécurité avec la Maison de l’eau et de la pêche de Corrèze.
Qu'est-ce-que la pêche électrique ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’outil de pêche électrique en eau douce ne sert pas à tuer des poissons mais à les capturer. Cet outil est utilisé dans le cadre d’études sur la qualité des cours d’eau, il aide au prélèvement des espèces présentes afin d’établir un état des lieux de la faune d’une rivière.
Le champ électrique créé dans l’eau modifie les flux électriques du système nerveux du poisson. Cela entraine une nage forcée du poisson vers le pêcheur tenant l’anode derrière laquelle se tiennent deux épuiseteurs qui récupèrent les poissons.
Ceux-ci sont ensuite observés, comptés, mesurés sur le poste de biométrie avant d’être relâchés. Si cet outil n’impacte pas la viabilité des poissons, il comporte évidemment un certain danger et son emploi est très règlementé. Il nécessite un apprentissage, une habilitation électrique et des autorisations pour pouvoir être utilisé.
Formation des élèves de BAC pro GMNF - option faune aquatique
Les 19 et 20 mai 2021, nos élèves de 1ère BAC pro GMNF spécialité faune aquatique ont participé à un stage de formation dispensé par les agents de la Maison de l’eau et de la pêche de Corrèze.
Cette formation spécifique au lycée Henri Queuille et ce partenariat avec la Maison de l’Eau et de la Pêche 19 existe depuis 2003, elle a évolué au fil du temps. Nos élèves étaient mêlés à d’autres stagiaires : agents de Fédérations de pêche, guides de pêche indépendants et membres de bureaux d’étude en hydrologie, ce qui leur a permis d’échanger avec des professionnels.
L’apprentissage de l’utilisation de l’outil en sécurité s’est effectué sur le ruisseau du Boucheron, un affluent du Vianon dans le cadre d’un chantier de diagnostic commandité par l’AAPPMA* de la truite neuvicoise. Sur une station de 80 mètres, les stagiaires ont effectué une pêche par épuisement, selon la technique De Lury. Après plusieurs passages successifs sur la portion du cours d’eau sélectionné, ils ont réalisé un diagnostic de population. Cette étude va permettre d’apprécier la qualité du cours d’eau et y étudier l’évolution de la faune aquatique.
En matière de résultats, la pêche d’inventaire conduite ici a permis d’identifier la présence de truite commune (espèce protégée et quasi menacée) ainsi que de chabot, espèce « Natura 2000 ».
Le suivi réalisé depuis plusieurs années dans le cadre de ce partenariat a permis de mieux connaître le fonctionnement de l’écosystème, base et préalable indispensable à sa protection.
*Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
